Corrosion, adhérence, galvanisation… le métal est un des matériaux les plus complexes à traiter, particulièrement quand on cherche à le peindre. Pour bien comprendre le monde de la peinture à métaux, il faut connaître ses propriétés physico-chimiques. C’est ce que les professionnels connaissent bien, et utilisent pour bien guider leurs clients et les accompagner dans leurs projets de peinture. Voici quelques pistes pour mieux comprendre les phénomènes techniques du métal et de la peinture.

La corrosion

Pour faire simple, la corrosion est la détérioration du métal dû à une réaction chimique entre le métal et son environnement. Il existe différentes formes et différents niveaux de corrosion:</span

  • Corrosion généralisée

La corrosion générale attaque la surface complète du métal suite à des réactions chimiques et ce, sur son entièreté.

  • Corrosion localisée

N’attaquant que certaines parties de la surface métallique, la corrosion localisée peut se présenter sous forme de cloques, de fissures ou de manière filiforme, généralement due à l’introduction d’eau sous la couche de peinture.

  • Corrosion galvanisée

Celle-ci se produit quand deux métaux différents se retrouvent en contact avec du liquide, comme l’eau salée par exemple. D’un point de vue physico-chimique, les molécules d’un des métaux sont attirées par ceux de l’autre métal, entraînant la corrosion d’une des deux surfaces.

  • Détérioration environnementale

Quand les conditions environnementales sont extrêmes comme par temps très froid ou très humide, le métal peut s’affaiblir et craquer, laissant pénétrer de l’air et créant de l’oxydation.

Le vieillissement

La peinture pour métal, comme les autres, vieillit. Cette transformation s’explique par les effets physiques et chimiques de l’environnement, dont l’irradiation et l’oxydation. Le premier est dû à une exposition aux rayons ultraviolets, donc du soleil, alors que le deuxième s’explique par le contact à l’air ambiant.

En conséquence, les peintures pour métal peuvent rapidement se dégrader, présentant des fissures, des signes d’abrasion ou encore des cloques. En agissant comme une couche semi-perméable, la peinture pour métal laisse passer l’eau mais retient les composants ioniques.

La mauvaise application

Une mauvaise application de la peinture pour métal entraîne indéniablement des signes de corrosion. Une fois qu’un défaut apparaît au niveau de la peinture, le métal se retrouve en contact avec l’environnement, provoquant sa corrosion et l’apparition de rouille. Celle-ci s’étend naturellement sur la surface, diminuant l’accès à l’oxygène, et augmentant le pH entre le métal et la peinture.

Les solutions

Pour pallier aux phénomènes physiques et chimiques inséparables du métal, des astuces efficaces sont à prendre en considération.

Premièrement, il est très important de bien entretenir la surface peinte, en observant et analysant tout changement d’apparence. L’apparition de corrosion localisée pouvant effectivement être traitée rapidement avant d’attaquer le reste de la surface.

Ensuite, l’application de la peinture pour métal en elle-même aura un effet considérable sur la surface peinte. En effet, en préparant minutieusement la surface, en la débarrassant de toute trace de corrosion, de graisse et de saletés, on s’assure déjà d’une meilleure conservation de la peinture. Par la suite, le choix de la peinture et son application seront importants pour qu’elle dure longtemps et en bon état.

Finalement, personne n’est mieux outillé qu’un professionnel pour comprendre et reconnaître les effets physiques et chimiques de la peinture pour métal, et ainsi orienter au mieux ceux qui chercheront à peindre leur surface métallique de manière optimale. Que l’on veuille se lancer dans ce projet seul, ou qu’on laisse cette tâche entre les mains d’un expert, on recommande toujours de demander conseil aux personnes habilitées avant tout.