Il suffit d’entrer dans un magasin de peinture pour réaliser l’ampleur de l’offre disponible dans ce marché. À moins d’être un initié ou d’être accompagné d’un expert, ces allées qui semblent interminables peuvent vite donner le tournis. Textures, finitions, mélanges, les spécificités sont nombreuses et chaque pot de peinture renferme un univers de propriétés bien particulières. Parmi ces types de produits, les peintures monocomposantes et bicomposantes font partie des plus mystérieuses. Récurrentes dans le monde nautique, car très utilisées sur les coques de bateaux, ces deux peintures se distinguent sur plusieurs points, au-delà de leurs noms et compositions, et s’utilisent sur différents supports. Tour d’horizon de ces deux types de peinture bien spécifiques.

Supports

La première chose que l’on veut savoir avant de choisir un type de peinture est si elle convient bien au support où elle sera placée. En effet, une des premières leçons à apprendre des longues allées des magasins de peinture est qu’elles ne sont pas toutes faites pour s’adapter aux mêmes supports. On s’assurera donc d’avoir la meilleure option selon son projet, et dans le doute, on n’hésitera pas à demander conseil à un professionnel pour s’assurer d’utiliser le produit optimal.

  • Les peintures monocomposantes sont connues pour être très souples. Cela signifie qu’elles conviennent bien à la plupart des supports. Cela dit, on la recommande particulièrement pour le bois, sur lequel elle adhère particulièrement bien.  
  • Les peintures bicomposantes sont plus dures et rigides. On les conseille donc surtout pour être appliquées sur des matières dites “stabilisées” comme le plastique.

Facilité d’utilisation

Une des premières questions posées quand vient le temps de comparer la peinture monocomposante à la bicomposante, est la facilité d’utilisation. En effet, l’économie de temps et d’énergie est particulièrement importante quand on se lance dans un projet de peinture, peu importe qu’on le fasse seul ou que l’on sous-traite un professionnel pour le faire.

  • La laque monocomposante est habituellement privilégiée car elle est particulièrement facile d’emploi. Livrée dans un pot unique, elle ne demande qu’une seule étape.
  • La laque bicomposante, elle, est livrée en deux pots. En effet, deux étapes sont nécessaires à sa pose: la couche de laque suivie de la laque de durcisseur.

Pour s’assurer d’un résultat optimal, il est important de toujours se référer aux consignes fournies avec le produit utilisé. En effet, les conseils d’utilisation peuvent varier d’une marque à l’autre, et on ne voudrait pas se retrouver face à une mauvaise surprise.

Séchage

Une fois la ou les couches posées, reste à compter le temps de séchage. Là encore, les deux peintures ne fonctionnent pas du tout de la même manière.

  • D’un côté, la peinture monocomposante sèche par un procédé d’évaporation du solvant. En s’évaporant, la peinture laisse un résidu sec qui donnera le rendu final. Et ce rendu a une qualité bien supérieure aux laques classiques.
  • De l’autre côté, la peinture bicomposante quant à elle, sèche par polymérisation, soit au contact de la deuxième couche (le “durcisseur”). Le résultat est une couche de peinture plus dure et sèche qu’une laque classique.

Résistance

Enfin, comme pour tout projet dans lequel on investit temps, argent et énergie, il est normal de vouloir s’assurer de sa durabilité. À ce niveau, on sait que les peintures bicomposantes sont reconnues pour leur durabilité. En effet, elles sont anti-UV, résistantes aux chocs et à l’abrasion et même aux agents chimiques. Leur grande résistance en fait un allié de choix pour les projets de grande ampleur, particulièrement sur des surfaces exposées au plein air et aux intempéries. On comprend donc pourquoi c’est une des peintures les plus prisées des propriétaires de bateaux et pour les travaux en milieu nautique.