Les composés organiques volatils ou COV sont des solvants organiques formés d’au moins un atome de carbone et d’au moins un atome d’hydrogène qui sont présents dans beaucoup de produits chimiques ainsi que dans certaines peintures. Leur particularité est qu’ils sont volatils et qu’ils se propagent alors dans l’atmosphère à l’état gazeux alors qu’ils sont considérés comme toxiques et dangereux pour la santé de tous les êtres vivants. Est-ce que le choix d’une peinture sans COV nous assure alors d’obtenir une peinture écologique ?

Zoom sur la situation

Selon la United States Environmental Protection Agency, les peintures tout comme les produits de finitions et les abrasifs sont responsables de plus de 9 % des émissions de composés organiques volatils dans le monde, ce qui les placent juste après l’industrie automobile en tant qu’émetteurs de COV. Les composés organiques volatils, même s’ils s’évaporent du support peint après 2 ou 3 jours, restent dans l’air, polluent donc l’environnement et sont nocifs pour tous: la faune, la flore mais aussi les hommes. Heureusement, les fabricants et distributeurs de peinture proposent déjà de la peinture garantie avec une teneur en COV bien amoindrie. Selon les marques, celles-ci sont souvent placées dans la gamme de qualité supérieure ce qui implique que leur application nécessite moins de couches et que le résultat est plus durable. En somme, leur qualité implique que les coûts ne seront alors pas plus élevés à long terme.

La peinture sans COV, écologique?

Malheureusement, à l’heure d’aujourd’hui, une peinture synthétique dite sans COV ne peut pas l’être à 100 %. Ces peintures contiennent toujours d’autres additifs et d’autres solvants nuisibles voir tout aussi toxiques pour la santé et pour l’environnement.

Même s’il existe des écolabels pour la peinture, ceux-ci démontrent seulement qu’une peinture est plus respectueuse de l’environnement que les autres et non pas qu’elle est exemptée de toute présence de produits chimiques qui peuvent eux aussi être toxiques et eux-mêmes contenir des composés organiques volatils. Du côté des COV,  le formaldéhyde, le benzène, le toluène, les alcools, les solvants organiques et les gaz combustibles comme le propane sont les COV les plus courants. Ces substances contenues dans la peinture restent sur les supports peints mais se propagent également dans l’air et donc sur les objets et sur les murs pendant des années. Ils peuvent alors provoquer des nausées, des maux de tête, des étourdissements, de la fatigue mais aussi d’autres symptômes plus importants.

Même si elles ne sont pas totalement écologiques, mieux vaut alors privilégier l’achat de peinture dite à moindre émission de COV vendue par les distributeurs de peinture que l’achat d’une peinture classique toxique.

Faire le bon choix

Certains manufacturiers et certains distributeurs de peinture font en effet le choix de fabriquer et de vendre des peintures toujours plus respectueuses de l’environnement, en articulant bien sûr avec les nouveaux progrès techniques qui leur permettent de le faire. Certaines peintures sont alors conçues grâce à de nouvelles matières qui remplacent peu à peu la présence de solvants chimiques qui contiennent des composés organiques volatils. Il est alors préférable d’opter pour des peintures dont la fabrication a été pensée pour diminuer les mauvais effets sur la santé et sur l’environnement. On retrouve notamment actuellement des peintures dont le taux d’émission de solvant est réduit de 93 % par rapport aux autres peintures classiques. Il est également possible de trouver des peintures élaborées avec des matières premières et des pots de peinture recyclés dans une optique de santé et de préservation de l’environnement.

En somme, les peintures classiques contiennent de nombreuses substances polluantes mais il ne faut pas non plus acheter ou penser que les peintures dont la teneur en COV est amoindrie ne peuvent pas être toxiques.